Revue immobilière de la semaine

Revue immobilière semaine se terminant le 08 juin

June 09, 20253 min read

Immobilier au Québec : tendances et enjeux juin 2025

Le marché immobilier québécois poursuit sa trajectoire dynamique en ce début juin 2025, alors que la question des taux d’intérêt, la rareté de l’inventaire et la pression sur les prix continuent de façonner les stratégies des acheteurs et des vendeurs. Les plus récents articles publiés depuis le 1er juin mettent en lumière l’attente entourant la politique monétaire de la Banque du Canada et ses répercussions sur les transactions immobilières.


Taux directeur : stabilité confirmée pour l’été

Le 4 juin 2025, la Banque du Canada a officiellement maintenu son taux directeur à 2,75 %. Cette décision, motivée par un contexte économique incertain et des pressions inflationnistes persistantes, vise à préserver la stabilité des prix tout en surveillant l’évolution des tensions commerciales internationales. La Banque souligne que l’économie canadienne s’est légèrement affaiblie au deuxième trimestre, mais que l’inflation sous-jacente demeure légèrement plus forte que prévu. Ainsi, le Conseil de direction préfère agir avec prudence et accumuler davantage d’informations avant d’envisager une modification du taux directeur.


Transactions et prix : la surchauffe se poursuit

Les effets des baisses de taux successives depuis 2024 se font encore sentir sur le terrain. Après une série de corrections du taux directeur, la demande est restée forte, surtout chez les premiers acheteurs qui profitent de conditions de financement encore avantageuses. Les économistes de l’APCIQ et de la SCHL anticipent une activité transactionnelle soutenue pour le reste de 2025, avec une progression des prix qui pourrait atteindre 7 à 9 % selon les régions. La ville de Québec se démarque avec une croissance anticipée de 11 %, la plus forte au pays, principalement en raison d’un inventaire limité et d’une forte demande.

Dans la grande région de Montréal, le nombre de transactions à plus de 900 000 $ a bondi de 38 % sur un an, tandis que les ventes de maisons à plus de 700 000 $ dans la région de Québec ont grimpé de près de 80 %. Cette tendance à la multiplication des transactions à prix élevé s’accompagne d’une hausse du nombre de propriétés à vendre, notamment en raison des nombreux renouvellements hypothécaires à des taux plus élevés, ce qui pourrait forcer certains ménages à revoir leur budget ou à vendre leur propriété.


Accessibilité et défis pour les acheteurs

Malgré la légère détente sur les taux variables, la hausse des prix et la compétition féroce compliquent l’accès à la propriété, notamment pour les premiers acheteurs. Les maisons abordables attirent de nombreuses offres, générant des surenchères et réduisant le pouvoir d’achat. Le prix médian d’une maison unifamiliale dans la province atteint désormais 425 000 $, en hausse de 8 % sur un an, tandis qu’à Montréal, il s’établit à 585 000 $, soit une augmentation de 10 %.

Les experts recommandent aux acheteurs de faire preuve de flexibilité et de bien préparer leur financement, car la pression sur les prix devrait se maintenir tant que l’offre restera limitée et que les taux directeurs n’augmenteront pas de façon significative.


Conclusion

Le marché immobilier québécois en juin 2025 reste caractérisé par une forte demande, des prix en hausse et une incertitude persistante quant à l’évolution des taux d’intérêt. Tant les acheteurs que les vendeurs doivent s’adapter à un environnement compétitif et surveiller de près les décisions de la Banque du Canada, qui continueront d’influencer le rythme des transactions et l’accessibilité à la propriété pour le reste de l’année.


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